La commensalité à l’épreuve de l’individualisation des comportements
Deux sujets vont être abordé :
Commensalité et individualisation.
Les repas quotidiens se caractérisent par leur importante régularité, leur ancrage dans l’ordinaire et leur forte dimension commensale, liés aux rythmes et aux espaces de travail, de la famille, de l’école ou autres. Pour autant, l’individualisation des pratiques, la revendication de nouvelles manières de se nourrir ou encore la diffusion toujours croissante de messages et de recommandations diététiques et nutritionnelles redessinent les frontières de ce qui se mange et se partage, du sens des repas et de la commensalité. Ces évolutions doivent alors se lire au regard de la stratification sociale, des âges et des cycles de la vie.
Manger entre pairs à l’école : les effets de la commensalité institutionnelle
La question de la commensalité se pose de façon singulière pour les enfants lors des repas à l’école, dans la mesure où manger à la cantine en France signifie nécessairement partager son repas à table avec d’autres élèves : la prise alimentaire ne peut être individualisée. Ainsi, la question n’est pas de savoir si les enfants vont ou non choisir de manger avec d’autres élèves mais plutôt lesquels de leurs pairs vont-ils choisir et selon quels critères ? Et dans quelle mesure les adultes présents à la cantine interviennent-ils dans ces choix ? Nous nous intéresserons aux conditions d’expression de la commensalité à la cantine et en quoi celle-ci est spécifique à l’enfance.
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