Le plaisir de manger : histoire de goûts
Par Jean-Pierre Corbeau, Professeur émérite de sociologie de l’alimentation, Université François Rabelais, Tours.
Animée par Bruno Duriez, Directeur de recherche au Clersé, Université Lille 1.
Après avoir rappelé les deux approches imbriquées du « goût de » et du « goût pour », nous distinguerons le « goût », les saveurs et les « préférences ». Nous pointerons alors la relativité culturelle des saveurs et appréhenderons la construction du « goût » et des préférences faisant « système » dans l’éducation alimentaire et donc dans les trois répertoires du fait alimentaire (celui du comestible, du culinaire et du gastronomique) variables selon les catégories sociales, d’âges, de genre, d’éthique et de religion £ mais aussi de façon diachronique et synchronique. Nous soulignerons la fonction distinctive du « bon goût » et, bien sûr, comment des préférences alimentaires d’une catégorie symboliquement dominante peuvent s’ériger en modèle alimentaire… Nous considérerons enfin le goût comme une métaphore. Il permet d’envisager la notion d’acceptation des métissages (c’est-à-dire le type de relation à l’altérité) et aide, à travers ses modes, à comprendre des imaginaires et des valeurs concernant les émotions, l’esthétique, l’éthique, etc.
-
Téléchargements
-
-
Liens