Mémoires collectives, mémoires privées
Par Patrice Marcilloux, Professeur en archivistique à l’Université d’Angers.
Répondant : Matthieu De Oliveira, Maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Lille, Sciences Humaines et Sociales.
Le passé laisse aussi des traces matérielles : celle d’une civilisation dans laquelle nous nous inscrivons, celle formée par les outils anciens qui nous parviennent. Quelle place doit-on leur donner ?
Mémoire et histoire individuelle sont ainsi tout autant liées que mémoire et histoire collective. Mais la mémoire a ses défaillances, ses pathologies sont nombreuses, le rapport aux souvenirs bien subjectif. La mémoire est aussi tenue à des devoirs, construite par des récits, les lieux qu’on lui consacre se multiplient. On le voit, la remémoration est un exercice qui n’est pas exempt d’enjeux.
Ces enjeux se déplacent avec l’apparition des mémoires électroniques. Atteignent-elles le but visé : suppléer notre cerveau ? Qu’apportent-elles ? Quelles sont leurs limites ? Peuvent-elles supplanter notre mémoire biologique ?
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