Nouvelles technologies et analyse mathématique pour la thérapie du cancer
La destruction des cellules tumorales par des faisceaux de radiation en radiothérapie du cancer est aujourd’hui basée sur une compréhension typiquement empirique des mécanismes de l’endommagement de l’ADN et de la cellule. Nous avons mis en place une approche multi-disciplinaire, reliant nanotechnologies, microfluidique, radiothérapie et biophysique théorique, centrée autour d’un dispositif micromécanique, le Silicon Nanotweezer (ou nano-pincette, développée par le CNRS et l’Université de Tokyo), capable de caractériser le taux de rupture de l’ADN via la mesure de la variation de sa résistance mécanique. Cela permet de mesurer, avec une précision jamais atteinte, les taux d’endommagement en fonction du type d’ADN, des co-solutés (protéines, enzymes de réparation, oxygène etc.) et des protocoles typiques de la radiothérapie. La compréhension théorique de l’endommagement de l’ADN, allant de la mécanique statistique à l’échelle de la cellule (dizaine de micromètres) jusqu’à la modélisation moléculaire (quelques nanomètres), représentent à la fois une motivation intellectuelle ainsi qu’un complément essentiel des expériences.