Politique scientifique et modernisation : le cas du nouvel Etat grec du XIXe siècle
Les révolutions nationales dans les Balkans au 19e s. qui ont amené à la création des états nationaux du Sud-est européen, furent les enfants des Lumières et de la Révolution française. Dès lors, le développement de la science, comme facteur d’émancipation et de progrès, fut dans l’ordre du jour des idéaux révolutionnaires.
Dans ce cadre idéologique, les savants grecs du 18e s. ont promu l’enseignement scientifique dans un état multinational, l’empire ottoman, sans structures éducatives comparables à celles de l’Europe. En effet, l’Empire ne possédait ni éducation primaire et
secondaire organisée, ni universités. Un des premiers actes du nouvel État grec, fut l’organisation d’un enseignement à l’image de l’Europe, aidé par des scientifiques et ingénieurs français influencés par le Saint-simonisme. Éducation primaire et secondaire, université, école militaire, école d’ingénieurs et observatoire astronomique furent les outils de l’effort de modernisation scientifique et technologique du nouvel État.
À travers cet effort de modernisation, nous pouvons suivre, tout le long du 19e s., l’influence des puissances européennes soucieuses de contrôler par la technologie, les nouveaux états de la région. En même temps, des savants européens, mus par des sentiments de justice sociale qui serait apportée par le progrès technologique, ont essayé d’appliquer leur savoir faire pour promouvoir science et technique dans un État arriéré par rapport à l’Europe occidentale.
-
Téléchargements
-
-
Liens