Jusqu’à une date récente, le terrorisme se caractérisait par une violence spécifique (l’attentat) menée par des organisations secrètes dans des buts politiques et symboliques.
Ce schéma est remis en cause par deux phénomènes récents. D’abord, l’élévation du « terrorisme » mondialisé au rôle d’ennemi principal après le 11 septembre. La « guerre globale à la terreur » modifie le statut même de la guerre. Second phénomène : le seuil « inférieur » du terrorisme, celui qui le sépare de la violence ou de l’expression non politique est franchi par de nouveaux acteurs : sectes, milices, fanatiques de la cause animale ou de la Nature.

Par François-Bernard Huyghe, Expert associé à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), enseignant sur le campus virtuel de l’Université de Limoges.
Animée par Jean-François Rey, Professeur de philosophie à l’IUFM de Lille.

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