Pour une politique d’immigration respectueuse des droits des migrants
Alors que la proportion d’immigrés reste stable depuis 30 ans (7,4% en France), les États européens se livrent à une véritable concurrence au moins-disant en matière de politique migratoire. En France, les droits des étrangers sont systématiquement érodés au mépris des engagements souscrits et notamment de la Convention européenne des droits de l’Homme : précarisation des conditions de vie, entraves au droit de vivre en famille, discriminations
dans l’accès aux droits (logement, santé, emploi, justice), forment les instruments d’une politique d’exclusion espérée dissuasive.
L’obsession de protection des frontières, face au fantasme de « l’appel d’air », justifie rejet et répression £ l’arbitraire prime sur la loi £ la protection de l’asile est de moins en moins assurée. La liberté de circulation est un droit fondamental et doit
être réaffirmée comme tel. Dans le contexte actuel de la mondialisation, prétendre s’opposer à ce droit est illusoire. L’ensemble des dispositions attentatoires aux droits des étrangers ne peut qu’entraîner de nouvelles régressions des droits et représenter un ferment de xénophobie. Nous demandons que soient abrogées les dispositions législatives violant les droits des
étrangers et que le respect universel des droits fondamentaux fonde
désormais les politiques d’accueil des migrants.
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