La beauté du vivant
La beauté naît de la diversité, de la diversité du vivant. Toutes espèces aux formes admirables, la diversité des espèces de champignons, de plantes, d’animaux, toute une beauté majestueuse qui donne selon Francis Hallé « la mesure de mon ignorance à son endroit et l’incapacité où je me trouve de comprendre à quoi elle sert ». Dans ce cadre, comment peut-on imaginer que cette beauté puisse être inutile ou utile ? Elle est !
Que peut signifier la beauté du vivant ?
Le vivant, c’est l’ensemble des membres de toutes les espèces qui manifestent par leur organisation les caractéristiques de la vie dans un temps plus ou moins limité et dépassé (le vivant tend à se reproduire). Expliquer le vivant est l’objet de la biologie. Mais comment penser le vivant ? Comment connaitre le vivant et reconnaitre la beauté du vivant ?
Aujourd’hui le connaitre scientifiquement c’est aussi de plus en plus utiliser tout une panoplie d’analyses et d’études, riches de découvertes, pour l’appréhender. Il existe donc une nouvelle « esthétique environnementale », qui rapproche ces deux termes et qui combine une réflexion théorique et un engagement de tous les jours au service de la cause environnementale. Qui valorise la beauté du vivant comme une esthétique de la nature, comme un langage de la nature rendu accessible par les recherches.
Elle est l’idée de construire un lien étroit entre le renouveau de l’intérêt pour la question du beau naturel et notre rapport contemporain à la nature. De suivre les pensées d’Héraclite, d’Epicure, de Lucrèce, de Spinoza et plus récemment peut être de Félix Guattari et de... Francis Hallé !
L’Université de Lille est heureuse de cette rencontre entre Régis Courtecuisse, pour une mise en appétit par les champignons et Francis Hallé, pour converser de la beauté du vivant, qui n’a ni discrimination, ni hiérarchie dans ses critères. Le vivant est tout bonnement, beau ! C’est un ensemble pour vivre ensemble.
Francis Hallé est un botaniste, biologiste, dendrologue français. Il a impulsé la mise au point des expéditions du Radeau des cimes, un dispositif d’étude original de la canopée des forêts tropicales, dont il a dirigé les missions scientifiques de 1986 à 2003. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages comme Éloge de la plante paru en 1999 et Plaidoyer pour l’arbre, paru en 2005 L’association Francis Hallé se bat pour la défense et la reconstruction des forêts primaires en Europe.
Régis Courtecuisse est un mycologue français, professeur à la Faculté de pharmacie de Lille et président de la société mycologique de France de 2006 à 2017.
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