La transition géocentrisme - héliocentrisme
Le passage d’un monde clos et d’une Terre centrale à un monde infini où notre globe n’est qu’une poussière dans l’espace ne s’est pas effectué grâce à une « Révolution copernicienne », mais, au cours de quatre siècles, par des ajustements successifs puis des changements conceptuels soulevant divers types de difficultés.
Nous décrirons la cohérence de la machinerie géocentrique avant d’évoquer les déplacements successifs et les pas de côté permis au Moyen Âge par l’unification de l’espace au Quattrocento, la discussion des mouvements par Buridan, leur relativité par Nicole Oresme, l’introduction d’un monde infini par Nicolas de Cues. A la Renaissance, les Réformes protestantes et catholique réaffirment le primat du dogme et le géocentrisme.
C’est alors, qu’imprégné par le Quattrocento, le mythe solaire et une vision pythagoricienne du monde, Nicolas Copernic propose un système qui ne rompt pas définitivement avec l’ancien et pose plus de problèmes qu’il n’en résout.
Les places relatives du Soleil et de la Terre, la finitude ou non du monde sont ensuite débattues dans un climat de luttes contre églises et traditions, où s’illustrent, chacun à sa manière, Giordano Bruno, Kepler, Galilée, Descartes, Newton, avant que Laplace revisite, sécularise et impose une vision newtonienne du monde.
C’est cette aventure de la pensée plurielle amenant une transition fondamentale dans l’histoire de la pensée que nous retracerons.
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