Les cartes : objets plastiques et espaces de pensée
La cartographie est souvent utilisée aujourd’hui comme modèle, ou métaphore, pour la représentation et la compréhension des phénomènes culturels. La diffusion significative des modes de représentation artographiques dans les sciences humaines et sociales peut être mise en relation avec le « tournant spatial » qui introduit l’espace comme un nouveau « paradigme » épistémologique dans les humanités.
L’espace serait désormais conçu comme outil heuristique, comme instrument d’interprétation, de lecture, d’explication, de représentation de phénomènes les plus variés (historiques, naturels, littéraires…) : l’espace, comme opérateur d’investigation, et comme surface graphique de représentation (écran), devient méthode d’explication et non plus réalité à expliquer.
Que veut alors dire penser en carte, ou encore représenter l’espace littéraire, scientifique, artistique et culturel sous la forme d’une carte ou d’une série de cartes (c’est-à-dire d’un atlas) ? Quelle est la valeur épistémologique d’une telle approche méthodologique ? Qu’apporte, de manière spécifique, la représentation graphique désignée comme « carte » par rapport aux autres types de représentations, quand elle est mobilisée dans les sciences de la culture ? Que nous apprend cette approche, directement et indirectement, sur le concept même de carte et sur la pratique cartographique ?
-
Téléchargements
-
-
Liens