Aspects sociaux, usages et pratiques
Fouquet J-P. Vivre-Post-carbone : une réflexion sur la relation entre transition énergétique et dynamiques sociales
Notre communication porte sur la réception d’un scénario prospectif « Vivre Post-carbone 2030 » conçu par l’Agence Tourangelle d’Urbanisme (ATU) et proposé aux habitants du périmètre du SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) de l’agglomération de Tours (37). Inscrit dans les objectifs de la transition énergétique et du facteur 4, ce scénario aborde la problématique de l’énergie à travers les thématiques de l’habitat, des mobilités et des organisations en matière de loisirs et de consommation. Il invite les habitants à se projeter dans des organisations -modale, résidentielle, de consommation- d’un moindre impact énergétique. Les options proposées apparaissent comme autant de situations de continuité ou de rupture avec les organisations et les modes de vie existants. La question des impacts et des coûts sociaux du scénario pour les habitants, plus globalement celle de son acceptabilité et son appropriation, constitue la trame des résultats. Dans un contexte de transition énergétique perçue comme une injonction à changer, le scénario est diversement reçu par les interviewés, selon les contraintes objectives et la perception des marges de manœuvre disponibles. Les éléments du scénario apparaissent d’autant plus crédibles et acceptables qu’ils convoquent des échelles de temps et d’espace appropriables par les individus. Loin d’adopter une position d’objection ou d’hostilité de principe à tout changement, les ménages rappellent que l’enjeu principal pour eux reste le maintien et/ou l’amélioration de leur cadre et mode de vie.
Annakar A., Bocquet B. et al. Nouvelle forme de débat pour un empowerment citoyen de la transition énergétique
La transition énergétique ne doit pas être vue comme une contrainte subie mais véritablement comme un besoin écologique, social et économique. Rappelons que jusqu’à présent, les « transitions énergétiques » se sont plus traduites par une addition énergétique (addition de nouvelles ressources, de nouveaux modes de distribution et de stockage, de nouveaux usages, addition souvent en lien avec des modifications techniques) que par une réelle transition énergétique (un changement systémique). Le nouvel enjeu qui se pose à nous est la planification d’une « réelle transition énergétique », qui prend en compte le caractère épuisable, saturable et modifiable de l’écosystème terre. Une telle transition pourra avoir des conséquences fortes sur nos modes de vie et, plus globalement, sur nos sociétés. C’est pourquoi, chacun d’entre nous est concerné par cet enjeu et par le défi de la mise en place de ce que certains pourraient qualifier de rupture. A ce titre, chacun est légitime pour s’exprimer et toutes les voix doivent être prises en compte dans les réflexions (préalable nécessaire à toute décision). C’est ce qui est actuellement proposé, notamment via de nombreux débats organisés partout en France où tout citoyen peut participer. Ces débats, avec nombre d’autres opérations, doivent être des éléments pour définir collectivement « quel avenir nous désirons » et donc comment favoriser son émergence
Rudolf F. La transition énergétique : un héritage controversé, une actualité brûlante
Notre communication porte sur la réception d’un scénario prospectif « Vivre Post-carbone 2030 » conçu par l’Agence Tourangelle d’Urbanisme (ATU) et proposé aux habitants du périmètre du SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) de l’agglomération de Tours (37). Inscrit dans les objectifs de la transition énergétique et du facteur 4, ce scénario aborde la problématique de l’énergie à travers les thématiques de l’habitat, des mobilités et des organisations en matière de loisirs et de consommation. Il invite les habitants à se projeter dans des organisations -modale, résidentielle, de consommation- d’un moindre impact énergétique. Les options proposées apparaissent comme autant de situations de continuité ou de rupture avec les organisations et les modes de vie existants. La question des impacts et des coûts sociaux du scénario pour les habitants, plus globalement celle de son acceptabilité et son appropriation, constitue la trame des résultats. Dans un contexte de transition énergétique perçue comme une injonction à changer, le scénario est diversement reçu par les interviewés, selon les contraintes objectives et la perception des marges de manœuvre disponibles. Les éléments du scénario apparaissent d’autant plus crédibles et acceptables qu’ils convoquent des échelles de temps et d’espace appropriables par les individus. Loin d’adopter une position d’objection ou d’hostilité de principe à tout changement, les ménages rappellent que l’enjeu principal pour eux reste le maintien et/ou l’amélioration de leur cadre et mode de vie.