Transition pédagogique : comment réduire les inégalités dans l’éducation ?
Réaliser l’égalité entre femmes et hommes, c’est permettre à chacune et chacun de choisir son métier, en s’affranchissant des stéréotypes. Une politique de mixité commence à l’école primaire et passe par une attention aux conditions de scolarité dans l’enseignement professionnel.
Peut-on choisir librement son métier aujourd’hui, que l’on soit fille ou garçon ? Si la ségrégation dans l’univers professionnel reste aussi forte entre les sexes, c’est d’abord parce que les formations initiales ne sont pas vraiment mixtes. La mixité, malgré les limites constatées à ses modalités d’application, est un moyen essentiel pour réaliser l’égalité entre hommes et femmes, mais elle doit être soutenue, étayée, organisée. Les formations gagneraient à porter plus d’attention à l’ouverture aux deux sexes de leurs établissements et à veiller à leur bon accueil.
Les parcours scolaires sont marqués par le genre, mais aussi par le milieu social des élèves. Dès l’école primaire, les résultats scolaires dépendent du niveau social des familles. En fin de troisième, les parcours scolaires divergent : les enfants d’ouvriers sont surreprésentés dans les classes de CAP et de bac pro, tandis que les enfants de cadres sont nettement plus nombreux sur les bancs du lycée général ou technologique. Résultat : à l’université, on compte trois fois plus d’enfants de cadres que d’enfants d’ouvriers.
Les discours appuyés sur l’égalité des chances n’ont guère d’effet sur la composition sociale des filières éducatives. Comment rendre vraiment les métiers manuels et l’enseignement professionnel plus attirants pour les jeunes de tous milieux ? Et comment permettre aux élèves défavorisés d’accéder à égalité aux études les plus longues et aux femmes aux positions les mieux rémunérées ?
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