Conférence d’ouverture du congrès « Changer ? »
Le congrès s’ouvre par une table ronde au cours de laquelle Hartmut Rosa, Olivier Schwartz et Fatou Sow interrogeront la possibilité d’une sociologie du changement et ce qu’elle peut apporter à la connaissance du monde social, à partir des différents axes de l’argument du congrès (« événements, transitions et changement », « changement social et transformations individuelles », « quelle sociologie du changement ? », et « la sociologie en changement »).
Entre l’événement et les transitions structurelles, qu’est-ce qui produit du changement ? Comment une société change-t-elle, et surtout comment observer empiriquement et administrer la preuve de ses changements ? Comment prendre en compte ce qui limite le changement, les permanences ou les reproductions qu’il ne parvient pas à affecter ?
Dans quelle mesure les individus transforment-ils la société ? Et réciproquement, en quoi les transformations de la structure sociale peuvent-elles avoir des répercussions sur les trajectoires, les pratiques et les représentations individuelles ?
Qu’en est-il des outils de la sociologie, et certaines méthodologies sont-elles plus à même de cerner le changement ? La sociologie peut-elle, doit-elle viser à changer le monde ? Enfin, que peut-on dire des changements et des transformations qui affectent la sociologie elle-même, ses institutions et opérations de recherche, et son enseignement ?
Harmut Rosa, sociologue et philosophe, est professeur à l’université Friedrich Schiller de Iéna et directeur du Max-Weber-Kolleg à Erfurt, en Allemagne. Il est notamment l’auteur d’Accélération (2013), de Résonance (2018) et de Rendre le monde indisponible (2020), aux éditions La Découverte.
Olivier Schwartz est professeur émérite de sociologie à l’Université Paris V - René Descartes. Il a notamment publié Le monde privé des ouvriers. Hommes et femmes du Nord, Quadrige, Presses Universitaires de France, troisième édition, 2012 (1990 pour la première édition).
Fatou
Sow, docteure en sociologie HD, a mené sa carrière de
chercheuse au CNRS, affiliée à l’Institut fondamental d’Afrique
noire à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et au SEDET de
l’Université Paris Diderot. Elle a (co)-édité Sexe, genre et
société : engendrer les sciences sociales africaines (2000) ;
La recherche féministe francophone : langue, identités et enjeux
(2009) ; Genre et fondamentalismes (2018).
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