Arts et sciences, histoires croisées - Ensemble une épistémologie du regard oblique : brouillon-projet de roman conique, sous l’ombre portée de Rudolf Bkouche
À Rudolf Bkouche, qui n’avait de cesse de penser... et d’en discuter. In memoriam.
Il sera question de Rudolf, bien sûr, pour évoquer nos rencontres, dans de nombreux colloques et commissions inter-IREM, dans certaines séances de séminaires à l’Institut Poincaré, au Comité de lecture de Repères IREM, dans l’exercice périlleux de l’écriture à quatre mains ou dans le délire partagé d’un projet de colloque sur l’hypnodidactique. Et j’évoquerai ce que doit le proférateur que je suis à celui qui parlait en pensant (et que l’on pouvait prendre pour l’imprécateur de service) : une histoire de regards croisés.
Il sera question de perspective(s) – aux sens propres comme aux sens figurés – : celle d’une vision culturelle de la transmission, comme celles, géométriques, qui ont informé/transformé la géométrie même £ celles qui ont changé notre regard devenu, par leur magie artificielle, oblique et duplice, et qui a fini par modeler un monde où “spectacle” et “tromperie” sont les deux mamelles de la fabrique du temps de cerveau (in)disponible.
Il sera question de philosophie, de religions, de sciences et d’arts, comme autant d’éléments de la complexité réelle, que l’on vend seulement sous fallacie : la fable du monde qui bouge, pour masquer le fait qu’il ne fait parfois que s’agiter.
Bref, il sera question de la nécessaire et précieuse présence de grands imprécateurs iconoclastes qui n’ont d’autre ambition que d’ouvrir les yeux et les horizons sans injurier l’avenir, en restant sur le fil d’un humanisme tendu par l’empathie.