De l’eau pour les villes
Le XIXème siècle occidental est marqué par une quête accrue de salubrité qui passe notamment par l’imperméabilisation des sols et le nettoyage à grande eau. La quête d’eau n’a de cesse si bien que les villes déploient une forme de contrôle extraterritorial de la ressource malgré les conflits que suscitent leurs projets. Ce contrôle de l’amont du cycle de l’eau s’accompagne d’une modification de son aval. Dans un premier temps, le milieu aquatique est relativement épargné. La production d’engrais humains (à partir des urines et des excréments) est alors gage de salubrité et de satiété. Cependant, les engrais industriels les disqualifient dans l’entre-deux-guerres. Dévalorisés, devenus déchets et eaux usées, ils sont abandonnés à la rivière qui est sacrifiée à la salubrité urbaine. Histoire de l’hygiène et histoire de l’agriculture entrent ainsi en résonance.
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