Pierre Mauroy et la Culture
Mot d’ouverture par
Ilse Depraetere, vice-présidente recherche de l’université de Lille-SHS
Stéphane Michonneau, directeur de l’IRHiS–UMR 8529 (Univ. Lille, CNRS)
Projection d’extrait (10mm) du film Pierre Mauroy, de l’enfant à l’éléphant d’Alain Fleischer, directeur du Fresnoy
Conférence introductive
Bernard Derosier, ancien président du Conseil Général du Nord
Après un premier colloque consacré à Pierre Mauroy. Passeur d’avenirs ? en octobre 2015, les trois composantes de l’Université de Lille, les laboratoires de recherche IRHiS, CERAPS et IAE, en partenariat avec l’Institut Pierre Mauroy et la Fondation Jean Jaurès, poursuivent, comme prévu, leurs investigations sur l’oeuvre et l’action de l’ancien maire de Lille et de l’ancien Premier ministre.
Il s’agit, plus modestement, d’une journée d’études qui s’intéresse à Pierre Mauroy et la culture, c’est-à-dire aux relations qu’il a entretenues avec ce domaine si particulier de l’existence, de l’épanouissement personnel et collectif ainsi que de l’action politique. En outre, il est connu pour son engagement en faveur de la démocratisation de la culture ainsi qu’en faveur de la promotion d’une culture produite et appréciée par le plus grand nombre.
Quelle était sa culture ? Quels étaient ses goûts artistiques ? Quelle part revient à son milieu, à sa formation, à son appartenance partisane ?
Autant d’interrogations pour tenter de mieux cerner l’homme et le militant si soucieux de la promotion de la culture populaire.
Mais Pierre Mauroy, acteur politique majeur, par les fonctions qu’il a exercées, a développé une action culturelle, nationale et locale, remarquable à plus d’un titre.
À Matignon, quels furent son influence et son pouvoir de décision en matière d’action culturelle qui, sous la Ve République, relève du domaine présidentiel et fut très dynamique sous la houlette du ministre Jack Lang. À Lille et dans la région Nord – Pas-de-Calais, l’oeuvre de Pierre Mauroy peut apparaître très importante, lui qui estimait que, dans un contexte économique et social difficile, marqué par des reconversions douloureuses, il fallait mettre la culture au premier rang et qu’elle était nécessaire à la société et utile au rayonnement de la ville. Il est alors important de revenir sur sa politique culturelle régionale et lilloise pour en déterminer à la fois les réussites et les possibles échecs sans oublier le double contexte à la fois financier et politique souvent délicat.
En « croisant les regards d’enseignants-chercheurs et de « grands témoins » ayant travaillé aux côtés de Pierre Mauroy ou qui ont été concernés directement par son action, nous tâcherons, « de façon distanciée et lucides » – pour reprendre les propos de Jérôme Dupuis –, de mieux comprendre ce que furent sa pensée et son oeuvre dans le domaine de la culture.
Jean-Marc Guislin
Professeur d’Histoire contemporaine, IRHiS–UMR 8529 (Univ. Lille, CNRS)
Co-organisateur du colloque