Citéphilo : Religion et tradition réflexive : entre athées et croyants, peut-on s’entendre ?
25 NOVEMBRE 2015 00:00
| Durée 01:48:27 | Vues 868
En partenariat avec l’Université Lille 3 - Libraire partenaire : Meura
Jean-Marc Ferry, philosophe, enseigne les sciences politiques et la philosophie à l’ULB (Bruxelles) et professeur titulaire de la chaire Philosophie de l’Europe à l’Université de Nantes. Il est également promoteur du concept de l’Allocation Universelle.
- A notamment publié :
- Europe : Crise et critique (PU Paris-Sorbonne)
- La religion réflexive (Cerf)
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£L’idée d’Europe : Prendre philosophiquement au sérieux le projet politique européen (PU Paris-Sorbonne)
présentation:
Ophélie Desmons, enseigne la philosophie
Entre athées et croyants, peut-on s’entendre sur le fond ? « Je sais que Dieu existe ; que nous avons une âme immortelle ». « Je sais que Dieu n’existe pas ; qu’il n’y a pas de Vie après la vie »… Le choc des convictions est frontal. Mais si quelqu’un déclare : je veux croire (que Dieu existe, qu’il y a une vie après la vie, etc.), il déclare un engagement existentiel. De même pour le non-croyant dès lors que, sans prétendre savoir si Dieu existe ou non, si nous avons une âme immortelle, etc., il déclare refuser d’engager son existence sur un tel pari. Cela oriente la discussion vers l’intériorité, le vécu de chacun. On évite par là le choc de deux affirmations contradictoires. Mais il y a plus. On réalise que de mêmes énoncés (existence de Dieu, immortalité de l’âme) peuvent revêtir des valeurs différentes : au lieu d’affirmer une existence, on exprime une croyance, on énonce une exigence, on déclare une confiance... S’annonce alors une recomposition du rapport entre foi et savoir et, avec elle, la transformation postséculière.