L’éducation affective : de l’émotion à l’engagement
En partenariat avec le Centre de Santé de Lille 1, avec le soutien de l’Egide (Maison régionale des associations Lesbiennes, gays, bi, trans du Nord-Pas de Calais).
Il en est de l’engagement affectif comme du reste de la construction humaine, une affaire entre nature et culture. Le choix du partenaire, les stratégies de séduction, les fantasmes sexuels, le cycle de vie du couple répondent à une nécessité et sont liés à nos conditions de vie. Notre réalité humaine est ainsi, nous avons besoin d’être stimulé pour aimer, le manque de nourriture affective peut nous détruire. Le cadre de nos émotions amoureuses, nos sentiments d’attirance et d’envie de séduire dépendent de facteurs génétiques et environnementaux auxquels nous sommes soumis. L’aspect extérieur et le comportement des personnes influencent nos attirances émotionnelles. La sexualité peut aussi répondre à notre besoin de sentir que nous existons et combler notre angoisse existentielle. Qu’en est-il de cette éducation affective, qui s’est pensée dans le cadre de l’hétérosexualité et d’une norme physique, alors que l’humain, c’est aussi de la trans-identité, de l’intersexualité, de l’homosexualité, voire des atteintes à l’intégrité physique ou mentale qui classent ce versant de l’expression de notre humanité dans le hors-norme ?
Nadia Flicourt
Comment les personnes qui « cumulent » handicap et homosexualité revendiquent et affirment leur vie affective et sexuelle ? Les répondants proviennent de milieux diversifiés et vivent des situations de handicaps très différentes. Les témoignages recueillis évoquent une double discrimination : sentiment de rejet comme homosexuels par la société et, souvent, rejet comme handicapés par le milieu gay.
Dominique Goblet
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