Les espaces à plus de trois dimensions
L’idée que l’espace n’est pas nécessairement trinitaire est venue plus d’une fois caresser l’esprit de nombreux mathématiciens, philosophes, artistes et écrivains. De tout temps, le penseur a imaginé que l’espace puisse être plus vaste, plus subtil et plus enlacé qu’on ne l’éprouve. Cette idée alimente la chronique du XXIème siècle, mais elle a pris désormais un tour résolument scientifique. Les concepts dantesques de paradis et d’enfer ont fait place aux mondes miroirs et aux univers parallèles.
(Michel Cassé)
Dimensions ?
L’énoncé « L’espace à trois dimensions » s’est tellement installé comme dogme dans la culture commune qu’on ne s’interroge guère sur la signification d’une telle assertion. Or, entre l’expérience sensible de l’espace et ledit énoncé, il y a un complexe travail intellectuel, une protophysique et une mathématisation subtile.
Dans « La valeur de la science », Henri Poincaré consacra à cette question des pages fascinantes qui n’ont guère vieilli, bien qu’elles datent de plus d’un siècle. Aujourd’hui, le monde de l’expérience sensible « ordinaire » s’est enrichi grâce aux progrès de la (micro et macro) physique (des quarks au cosmos en quelque sorte). Ce qui amène à repenser, à nouveaux frais, ces questions préalables : « Qu’est-ce qu’une dimension ? Avec quoi et comment compter, mesurer, les dimensions de l’espace physique ? ».
Le travail mathématicien, qui a appris à utiliser la puissance du symbolisme pour faire des Mondes formels afin de rendre compte des apparences (des phénomènes) a, forcément, quelques propositions – souvent déroutantes – pour tenter d’aborder lesdites questions.
(Robert Gergondey)
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