L’air, l’eau, les sols en région Nord-Pas de Calais (Ouverture)
« La question de l’Environnement, qui, au cours des
vingt-cinq dernières années, a émergé au premier plan
des préoccupations de nos sociétés, correspond à la
superposition de problématiques très diverses. La
préservation des espaces naturels, de la biodiversité ou
plus simplement d’une certaine qualité paysagère, le
changement climatique, l’épuisement des ressources
énergétiques fossiles et la mobilisation des ressources
renouvelables, les risques naturels et ceux qu’engendrent
les multiples pollutions de l’air, de l’eau, et des sols, sont
autant de thèmes, souvent interdépendants, qui sont
regroupés sous le terme très général d’environnement £
parmi ces thèmes, la hiérarchie des importances et des
urgences dépend des points de vue et des échelles
auxquelles la question est abordée. Cette prise de
conscience est aujourd’hui le plus puissant moteur de la
mobilisation des chercheurs, des pouvoirs, des acteurs et
des citoyens ».
« Mais l’action collective en matière
d’environnement est aujourd’hui très largement fondée
sur le concept de Développement Durable, forgé au
début des années quatre-vingts (rapport Bruntland) en
vue d’une action volontariste à l’échelle mondiale et
illustrée depuis par les résolutions des Sommets de Rio
(1992), puis de Johannesburg (2002). Les principes et les
recommandations du Développement Durable, regroupés
à l’issue du sommet de Rio sous le nom d’Agenda 21, se
déclinent aujourd’hui à différents niveaux d’échelle, du
planétaire au local. La Région Nord-Pas-de-Calais s’est
ainsi engagée dans la définition d’Agendas 21 locaux et
régionaux (Région Nord-Pas-de-Calais, 2003). Parmi les
principes du développement durable figure en bonne
place l’exigence d’outils et de méthodes favorisant la
diffusion de l’information et la participation aux
décisions de la « société civile », gage de démocratie
mais aussi de rationalité économique et sociale des
décisions. C’est cette exigence que recouvre le terme de
Gouvernance ».
« Par ailleurs, les années récentes, celles de la prise de
conscience du risque environnemental, ont été aussi
celles de l’extraordinaire montée en puissance des
Systèmes d’Information Géographique, qui facilitent la
collecte, la représentation et la diffusion, sous forme
numérique, d’une information de plus en plus diversifiée
et complexifiée sur l’environnement. Les S.I.G. ont pris
place dans la panoplie des outils d’une « ingénierie »
environnementale, en complément de la mesure et de la
modélisation ».