Un physico-chimiste face à l’anthropocène : de l’urgence écologique à l’impact de la recherche
Nous vivons dans l’Anthropocène, l’ère où l’Humanité est devenue une force géologique capable de perturber des états stationnaires planétaires qui ont été essentiels pour le développement des civilisations humaines: le cycle du carbone -et son corollaire le climat-, le cycle de l’azote, la biodiversité, etc. La révolution de l’Anthropocène bouleversera nos sociétés et donc, nécessairement, la façon dont on produit la connaissance. Après un tour d’horizon des impacts humains sur la planète, je décrirai deux réponses collectives de la recherche française à ces défis: le collectif Labos1point5 et les Ateliers d’écologie politique. Ensuite, je parlerai de l’estimation de l’empreinte carbone des laboratoires et notamment des achats scientifiques. L’empreinte carbone de la recherche n’étant pas négligeable, une discussion collective semble nécessaire pour redéfinir (ou pas) nos métiers à l’aune de l’Anthropocène. Si le temps le permet, je finirai par argumenter que le problème de l’Anthropocène n’aura vraisemblablement pas de solution technologique et qu’il semble nécessaire de s’affranchir des limites disciplinaires pour pouvoir comprendre et résoudre partiellement la question cruciale de notre époque: comment habiter un monde fini ?
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