De la trahison à l'union : le mariage de bonne d'Artois et de Philippe Lebon
La communication proposée vise à l’analyse d’un complot anglais fomenté à partir de l’année 1424, à l’encontre de l’un des princes les plus puissants de son temps : le duc de Bourgogne Philippe le Bon (1396-1467). Ce complot est révélé par deux lettres copiées peu de temps après leur rédaction et conservées aujourd’hui aux archives départementales du Nord. L’un des buts de l’intrigue était d’empêcher le remariage du duc Philippe (veuf depuis 1422) avec la comtesse de Nevers, Bonne d’Artois (veuve depuis 1415). La parenté, les alliances, les idées et la haine qu’elle nourrissait à l’égard des Anglais faisaient de cette princesse, aux yeux de ces derniers, un personnage dangereux qu’ils ne pouvaient ni ignorer, ni tolérer.
Cette femme de pouvoir, cousine du roi de France Charles VII, veuve et régente depuis la bataille d’Azincourt, s’affirmait comme l’une des figures éminentes d’un mouvement majoritairement féminin visant au rétablissement de la concorde entre les partis français et bourguignon. Son union avec le duc de Bourgogne, ne pouvait qu’affaiblir l’alliance anglo-bourguignonne. Les conjurés anglais, le duc de Gloucester, les comtes de Salisbury et de Suffolk, possédaient chacun des griefs personnels contre Philippe le Bon et semblaient tout disposer à mener à bien leurs desseins. Leur projet était limpide et visait à éliminer cet allié en passe de devenir un traître. Pour cela, il ne restait plus qu’un homme à convaincre : le duc de Bedford. À la fois frère de Gloucester, beau-frère de Philippe le Bon, mais aussi régent du royaume de France pour le roi Henri VI, son concours ne pouvait être que décisif. La présentation de ce dossier sera au cœur de la communication proposée.
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