« Nuna », aujourd’hui entre « Inuititude » et altérité ?
INDITER Territoires et territorialités autochtones
Journées d’étude
Porté par le laboratoire TVES (Univ. de Lille et Univ. Littoral Côte d’Opale), le projet INDITER s’inscrit dans le cadre du programme « Argumenter, décider, agir » de la Maison Européenne des Sciences de l’Homme et de la Société (MESHS). Il s’inscrit également dans l’axe transversal porté par la MESHS ayant trait à l‘épistémologie des sciences humaines et sociales.
Ces deux journées d’étude ont pour but de mettre en débat l’autochtonie dans sa dimension spatiale.
Dans un contexte post-colonial, les peuples autochtones se mobilisent pour obtenir la rétrocession de terres dites ancestrales où ils cherchent à faire valoir leur accès aux ressources et pérenniser des héritages culturels souvent très territorialisés. Les décisions et les actions envisagées dépendent souvent de positionnements très variés des pouvoirs post-coloniaux en place.
Il s’agira de voir, selon les régions, quelle place ces pouvoirs accordent à la participation et à l’implication des groupes autochtones.
Les réflexions s’appuieront sur différents exemples montrant la place qui est accordée à l’argumentaire autochtone dans des processus de médiation plus ou moins présents selon les Etats, et dans un contexte international où des institutions comme l’ONU sont très favorables à la reconnaissance des différences qu’incarneraient les autochtones.
Nous verrons également comment les autochtones se saisissent des opportunités qui leur sont offertes pour décider et agir en leurs noms, dans un processus facilitant une rencontre interculturelle avec les représentants des pouvoirs en place. Nous insisterons aussi sur les blocages qui interviennent dans l’argumentation au point de susciter des conflits pouvant donner à la décision ou à l’action une tout autre teneur, comme par exemple les recours en justice de la part des peuples autochtones.
Si nous nous intéresserons aux processus de reconquête socio-culturelle par rapport aux terres que les autochtones revendiquent comme ancestrales, nous nous pencherons aussi sur ces mêmes processus dans les différents espaces où sont aujourd’hui présents les autochtones et que nous qualifions d’espaces de différences indécises. L’idée est de voir si ces discours, médiations et actions forgent ou non des territoires et des territorialités.
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