Modèles clastiques : Manipuler pour comprendre
Cette journée s’attachera à l’histoire des modèles didactiques dits « clastiques », envisagée depuis leur première apparition jusqu’aux approches numériques contemporaines.
À une échelle souvent agrandie et dans
des matériaux variables (bois, papier mâché, papier plié et découpé, « carton pierre », etc.),
ces outils pédagogiques figuraient des plantes,
des animaux, des corps écorchés entiers ou sous forme de fragments. L’utilisateur pouvait manipuler les différentes pièces, les démonter, les remonter, explorer et étudier les formes, les tailles, toutes
les faces, et les rapports respectifs. Les couleurs comme l’apparence tactile de tous les détails étaient restituées pour évoquer au plus près les sensations du réel. Ces supports pédagogiques légers et plus ou moins résistants utilisés dès
le XVIe siècle étaient destinés à l’enseignement
de la médecine et des sciences (anatomie humaine, anatomie comparée et histoire naturelle).
De nos jours, de nombreuses déclinaisons
de ces objets à manipuler intègrent les technologies numériques ; ces dispositifs sont utilisés
dans les champs de l’éducation, de la médiation,
de la muséographie, de l’expographie.
Différents spécialistes, chercheurs, conservateurs et professionnels viendront partager leurs analyses
et leurs expériences quant au potentiel cognitif et sensible de ces outils. Il s’agira notamment de montrer que le numérique peut encore
les enrichir en intégrant à l’exploration tactile les interfaces tangibles et naturelles ainsi
que toute la palette des médias numériques.
Olivier Poncer
Responsable de l’atelier de Didactique visuelle Porteur pour la HEAR du programme de recherche Didactique tangible
André Bihler
Enseignant en médias numériques de l’option Communication
Sophie Raux
Maître de conférences en histoire de l’art à l’Universitéde Lille et membre du l’Institut de Recherches Historiques du Septentrion (IRHiS – UMR CNRS 8529).