2. Peut-on traduire Carlo Gozzi ? Françoise Decroisette
Traduire et mettre en scène le théâtre italien du XVIIIe siècle
Françoise Decroisette, université Paris 8
« Peut-on traduire Carlo Gozzi ? »
Après avoir comparé Gozzi à l’immortel Shakespeare en 1765, Giuseppe Baretti tempère son enthousiasme en 1772 lorsque paraît la première édition des œuvres de Carlo Gozzi : les choix éditoriaux du comte Carlo sont selon lui inadaptés, voire contraires, à la diffusion souhaitée de son théâtre. Ces choix, qui se veulent traduction de la variété du jeu scénique des acteurs italiens, pèsent toujours sur les traducteurs confrontés à l’écriture-centaure intraduisible des fables théâtrales gozziennes.
Françoise Decroisette. Professeur émérite de l’université Paris 8 en études italiennes, elle a traduit le Cunto de li Cunto de Giambattista Basile, des comédies de Carlo Goldoni et Carlo Gozzi, a dirigé une traduction collective des Mémoires inutiles du même Gozzi, ainsi qu’un grand nombre d’ouvrage liés au théâtre.