Les fous dans la cité : de l’abandon à la fin de l’asile (1940-2012) / Journée d’études : Raison et folie
Avec Isabelle von Bueltzingsloewen,
Extermination, abandon à la mort ou drame de l’exclusion ? La famine dans les hôpitaux psychiatriques français sous l’Occupation (1940-1945)
Entre 1940 et 1945, 45 000 « aliénés » sont morts de faim et de pathologies afférentes à la dénutrition dans les hôpitaux psychiatriques de la France occupée. Comment une telle tragédie a-t-elle pu se produire ? Le régime de Vichy a-t-il été, d’une manière ou d’une autre, impliqué dans ce drame dans lequel certains ont vu l’influence des thèses eugénistes d’Alexis Carrel ? Et comment ont réagi ceux qui étaient en charge des malades à savoir les psychiatres ? C’est à ces questions, longtemps polémiques, que je tenterai de répondre.
et Patrick Coupechoux,
L’enfermement constitue toujours la réponse favorite de notre société à la question de la folie. Enfermement en prison où le nombre de fous est considérable. La prison qui devient une sorte « d’hôpital général » dans lequel on enferme fous, délinquants, pauvres mêlés. L’enfermement par le regard porté sur la folie non seulement par la société, mais dans le discours officiel et par les plus hautes autorités de l’ État, en particulier depuis le discours d’Antony, en décembre 2008, dans lequel le Président de la République a fait de l’assimilation de la criminalisation de la folie le fondement de sa politique. Enfermement enfin avec la loi de juillet 2010 et son obligation de soin en ambulatoire qui vise à la mise en place d’un système de contrôle : l’asile sans les murs en quelque sorte.
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