Heurs et malheurs de la mémoire en politique
Le champ n’est pas ici celui de l’histoire qui confère à la mémoire bien des responsabilités dont celle des leçons du passé et celle de l’entretien des grandes traditions.
En politique le regard va d’abord vers les acteurs et leurs rapports aux autres acteurs, compagnons ou adversaires : oublis, fidélités, ingratitude et rancœurs. Les grandes biographies révèlent l’intensité de ce registre dans la vie politique.
La politique soigne souvent la mémoire par la commémoration voire la célébration et se charge aussi de favoriser l’oubli et parfois froisse la réalité de la mémoire en entretenant quelques légendes ou exagérations. Les souverains et présidents ont la maîtrise des grandes cérémonies toujours manière vaporeuse de parler d’eux.
La mémoire contribue aussi à expliquer des aspects importants des choix politiques des familles partisanes ou des responsables : le regard sur le référendum, sur le parlement, sur les élites ou la conception de l’exercice du pouvoir. La Cinquième est ici un formidable terrain de jeux pour l’observateur.
En conclusion ou peut-être en introduction, un coup d’œil rapide sur un genre littéraire singulier, celui de la rédaction des « mémoires » chargées de contribuer à écrire l’histoire.
En partenariat avec la Société des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille (SSAAL)
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