Conclusion / DIĜIR II : Divine, God-desses, Ideologies and Religion
De nombreuses productions artisanales – et ce que nous interprétons comme des productions artistiques – furent créées, utilisées ou vouées dans le cadre des pratiques cultuelles en Asie occidentale cunéiforme. De plus, tout un ensemble de performances pouvaient accompagner ces pratiques. Ainsi, art et artisanat peuvent être abordés par le biais de sources telles que les inventaires, les ateliers, les marques d’artisan, les textes dits littéraires, la statuaire ou encore les textiles et les vestiges de la production musicale. La définition des concepts « art » et « artisanat » est complexe et sujette à débat, comme le note Ann C. Gunter : « Newer research directions have constructively expanded the corpus conventionally comprising “ancient Near Eastern art,” encouraging still more fluid boundaries between “archaeology” and “art history.” » (Ann Gunter 2019, p. 16). Ainsi, nous ne visons pas ici à définir l’art, ni à l’opposer à l’artisanat. L’objectif de la manifestation sera d’étudier des productions artistiques et artisanales en lien avec les rituels et les cultes. L’identification même de ces productions comme objet ou vecteur de pratiques cultuelles n’a rien d’évident, de la même façon, déterminer leurs fonctions et modes d’utilisation peut poser problème. Toujours dans une perspective pluridisciplinaire, nous proposons d’étudier les productions dites artistiques et artisanales liées aux pratiques cultuelles, depuis leur fabrication jusqu’à leur réception contemporaine. Il s’agira donc de les identifier, ou au contraire de proposer une nouvelle lecture de dossiers dont l’interprétation semble établie ; d’essayer de comprendre leur fonction dans le cadre de rituels ; de reconstituer des pratiques cultuelles à partir des artefacts et de la documentation écrite.
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