Faire de la recherche localement et collectivement : exemple nordistes
Les enquêtes collectives connaissent une actualité scientifique et éditoriale renouvelée, tant dans le cadre de nouvelles enquêtes que dans celui du réexamen d’enquêtes passées. Nourries par ce mouvement, plusieurs recherches partageant la particularité d’avoir été conçues, conduites et publiées collectivement ont émergé des laboratoires lillois (Ceraps, Ceries, Clersé), parfois appuyées par des programmes de recherche nationaux et locaux.
Cette semi-plénière croise les approches de ces collectifs de recherche en incitant leurs membres à réfléchir à ce que faire de la recherche collectivement et localement veut dire, et peut avoir comme conséquences sur les pratiques professionnelles, de recherche mais aussi d’enseignement.
Si faire de la recherche collectivement constitue incontestablement un enrichissement, que peut impliquer le fait de « se mettre d’accord » sur le terrain, lors de l’analyse et au fil de l’écriture collective ? N’y a-t-il là qu’enrichissement ? Comment s’agencent les rapports de pouvoir dans les collectifs de recherche ? Comment se divise le travail, notamment celui de coordination, et comment cette division est-elle (in)visibilisée ?
Quels rapports ces recherches collectives entretiennent-elles avec les appels à projets (ANR, financements régionaux….) ?
Qu’apporte (et qu’implique) par ailleurs le fait de conduire ces recherches sur un territoire délimité, dans le cadre d’une approche localisée du social ? Dans quelle mesure le fait de « faire du terrain » au même moment et au même endroit est-il susceptible de modifier les pratiques de recherche et les matériaux collectés ?
Cette semi-plénière permettra de réfléchir à partir de trois exemples d’enquêtes aux processus de production scientifique, tant du point de vue de la gestion du temps, des désaccords, du partage de données que de celui de l’écriture. On s’intéressera bien entendu aux enjeux éditoriaux d’une recherche entièrement collective, en termes de signature, mais aussi de promotion et de diffusion des travaux. Finalement, pourquoi faire des enquêtes collectives : quels sens scientifiques mais aussi éventuellement politiques sont adossés à l’enquête collective, aujourd’hui, en sociologie ?
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Liens
- 9e congrès de l’AFS (Association française de sociologie)
- AFS (Association française de sociologie)
- CERIES (Centre de recherche Individus, Épreuves, Sociétés)
- CLERSÉ (Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques)
- Hello Lille
- Ined (Institut national d’études démographiques)
- INJEP (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire)
- Participation et démocratie