Durant les deux dernières décennies, les études iconographiques ont connu un bouleversement majeur avec le développement des outils numériques, dont les potentialités et les conséquences sont loin d’avoir été totalement évaluées. Ce champ spécifique de l’histoire des arts visuels a assisté, souvent passivement, à la constitution de nouveaux outils, dont le caractère innovant a parfois rendu secondaire la réflexion méthodologique :
les corpus numérisés, la Digitizing Art History, la Computational art History, le Digital
Vieewing ou les Data communication s’imposent désormais aux chercheurs comme des ressources incontournables, mais dont les termes d’application scientifique demeurent quelquefois difficiles à cerner.
La nouvelle génération de chercheur qui s’intéresse aux études iconographiques, tout particulièrement pour la période médiévale, n’a bien souvent pas reçu de formation académique à ces outils, dont elle a assisté au développement en même temps qu’elle grandissait. Il lui appartient désormais de se les approprier et d’en proposer des principes méthodologiques opératoires pour sa discipline.
Plusieurs études de cas permettront d’interroger les modalités d’exploitation et la pertinence des bases de données iconographiques, les apports heuristiques et méthodologiques et les mécanismes intellectuels de visualisation des documents iconographiques