Bouc émissaire, quand la recherche éclaire les pratiques
Comme lors des deux journées précédentes (21 mai 2014, 12 mai 2015), il s’agit cette année de mettre en résonance les apports de la recherche avec les pratiques du monde professionnel, que ces pratiques soient individuelles (la part des individus et de leurs stratégies, usagers, professionnels de terrain, cadres intermédiaires, managers dans le processus de construction du bouc émissaire), collectives (la part des dynamiques de groupe et des appartenances collectives dans la logique d’exclusion) ou institutionnelles (l’impact du cadre et de l’organisation sur le phénomène du bouc émissaire). C’est en cela que la figure du bouc émissaire - définie par le CERBERES comme « celui qui, au prix de son exclusion, est l’instrument de la réconciliation des membres du groupe »- et que le phénomène proposé comme « processus de réconciliation momentanée collective fondé sur l’exclusion et la substitution » deviennent très pratiques. Figure du bouc émissaire et processus groupaux d’où elle découle sont pratiques parce qu’ils s’appuient et s’articulent aux résultats de la recherche pour penser, orienter, réorienter… les pratiques. Parce que les recherches présentées lors de cette journée, y compris lorsqu’elles sont spéculatives, ont le sens et le souci des réalités, qu’elles ont le goût de l’action et qu’elles partent ou pressentent les pratiques. Cette journée sera… pratique, entendez utile à tous.
La journée est pensée comme une discussion et un échange, à travers des modalités déjà expérimentées et appréciées (« les work coffee ») et d’autres innovantes (le « reading coffee »). Ainsi, à côté des communications plénières mises en discussion (articulation conceptuelle, méthodologique et études de cas), les « reading et work coffee » de même que « les 7 boucs émissaires du moment » permettront au public et aux conférenciers d’échanger de façon détendue et approfondie sur des problématiques abordées lors des interventions
« Bouc émissaire, itinéraires très pratiques d’un concept »
Rémi Casanova est maître de conférences à l’Université de Lille. Il travaille depuis plus de dix ans sur les phénomènes de bouc émissaire dans différents domaines. Il anime le collectif CERBERES, rattaché à l’équipe Proféor-CIREL, et dirige l’Observatoire du bouc émissaire.