1. Introduction de Camilla Cederna et Sophie Proust
TRADUIRE ET METTRE EN SCÈNE LE THÉÂTRE ITALIEN EN LANGUE FRANÇAISE AUJOURD’HUI
En croisant la parole de traducteurs, universitaires, auteurs et metteurs en scène, cette journée en deux parties complémentaires est consacrée au fait de traduire et mettre en scène le théâtre italien aujourd’hui en France. Particulièrement celui du XVIIIe siècle, de Carlo Goldoni et Carlo Gozzi, ainsi que le théâtre contemporain, de Dario Fo et Franca Rame à Marco Baliani, Alberto Bassetti, Ascanio Celestini, Edoardo Erba, Enzo Moscato, Fausto Paravidino, Lina Prosa, Spiro Scimone et Antonio Tarantino. Il s’agira à la fois de mettre en exergue les problématiques linguistiques et philologiques auxquelles sont confrontés leurs traducteurs, mais aussi les questions liées à la (re)connaissance du travail de ces derniers sur les scènes françaises. En effet, le texte théâtral dont la finalité est d’être jouée, pose des questions spécifiques à la traduction. Quelle est finalement la position du traducteur et quels sont ses défis face au devoir de transmettre des textes italiens, éloignés ou non dans le temps ? Quelle est la nature des éventuelles collaborations entre les traducteurs et les metteurs en scène ? L’existence d’une traduction, qu’elle soit ou non publiée, constitue-t-elle une garantie pour être jouée ? Un auteur peut-il s’opposer à la diffusion de la traduction de ses textes ? Une traduction doit-elle passer par le projet de création d’un metteur en scène pour être diffusée, que ce soit par le biais de l’édition ou de la scène ? En d’autres termes, il sera bien question d’analyser ici comment, de la langue italienne à la langue française, s’élaborent les passages du texte traduit à la scène et quels processus de création et de production se mettent alors en place selon les uns et les autres.
« C’est justement cela qui caractérise la traduction : le fait qu’elle est perpétuellement à refaire. Je le ressens comme une image de l’Art lui-même, de l’Art théâtral qui est l’art de la variation infinie. Il faut rejouer, toujours tout rejouer, reprendre et tout retraduire. »
Antoine Vitez, « Le devoir de traduire », Entretien, par Georges Banu, Alain Girault, François Rey, Gennevilliers, Théâtre/Public, « Traduire », dossier réalisé sur une idée et sous la dir. de Georges Banu, mars-avril 1982, n° 44, p. 7.
Programme complet de la journée :
http://ceac.recherche.univ-lille3.fr/uploads/file/journees-etude/Progr_web_JE_28_nov_2013_APC_CEAC_CECILLE.pdf
Camilla M. Cederna. Maître de conférences en Littérature et civilisation italiennes à l’université Lille 3, chercheur à CECILLE, ses travaux portent sur la circulation du théâtre en Europe au XVIIIe siècle. À paraître : C. Cederna, M. Huettler (dir.), Traduzioni, adattamenti e adozioni. Tradurre il teatro del Sei e Settecento oggi, in TheMA.
camilla.cederna(at)orange.fr
Sophie Proust. Maître de conférences en arts de la scène à l’université Lille 3, responsable scientifique d’APC (Conseil régional Nord-Pas de Calais, Lille 3/CEAC/Action Culture), elle a été assistante à la mise en scène. Elle a dirigé, entre autres, l’ouvrage Mise en scène et droits d’auteur […] (L’Entretemps, 2012).
sophieproust(at)aliceadsl.fr
https://www.facebook.com/SOPHIE.PROUST.THEATRE
APC. Sigle du projet émergent Région Nord-Pas de Calais : « La génétique du théâtre : les processus de création. Analyse des processus de création », APC développe une recherche pluridisciplinaire sur le théâtre contemporain en lien étroit avec les professionnels du spectacle (observations et analyse des répétitions, entretiens, etc.).
APC, CEAC, Conseil régional Nord-Pas de Calais, Action culture et Lille 3
Images : Patrice Thery et Éric Gommeret
Montage et réalisation : Patrice Thery
Auteur scientifique : Sophie Proust et Camilla Cederna
Remerciements : Mauro Macis, Jean-Paul Manganaro, Anne Robin, Luca Salza, Spiro Scimone, Giovanna Paola Vergari, ainsi qu’au Centre national du théâtre, à la Maison Antoine Vitez, aux Éditions La Fontaine, à L’Arche Éditeur, à L’avant-scène théâtre, à l’équipe des Jeunes chercheurs d’APC, au CAVUL, au Conseil scientifique et au service de communication de Lille 3.