Ouverture de la semaine de solidarité internationale (Débat avec la salle)
Gustave Massiah, Vice-président d’Attac, président du CRID, répond aux questions de la salle.
En ce début du XXIème siècle, nous sommes en état d’urgence planétaire. Le réchauffement de la planète est avéré. Il va multiplier les catastrophes qui laisseront sur leur passage des millions de «réfugiés climatiques ». Les effets dévastateurs d’une libéralisation incontrôlée entraînent un accroissement des inégalités et une paupérisation insoutenable qui nourrissent un fort sentiment d’insécurité et, à l’instar des guerres et des
conflits armés, provoquent des migrations massives. Discriminations, exclusion et répression sont le quotidien des migrants, en particulier de celles et ceux qui sont parvenus à franchir le détroit de Gibraltar ou les barbelés de Ceuta et Melilla. Au Sud comme au Nord, la prise de conscience de l’interdépendance mondiale est brutale.
Les violations des droits engendrées par la domination des logiques financières et commerciales sur les droits humains et les normes sociales et environnementales sont légion. La persistance
de régimes dictatoriaux soutenus par les grandes puissances, dont la France, pour des considérations géostratégiques ou économiques, accentue la pauvreté et les tensions sociales. La souveraineté
des pays du Sud est bafouée par le fardeau de la dette. Les paradis fiscaux et judiciaires constituent un pilier du système financier international. La prolifération des armes et la prédation des richesses naturelles généralisent l’insécurité, attisent les guerres et alimentent une corruptionmassive. La plupart des Etats du Sud ne sont pasen mesure de maîtriser des entreprises multinationales puissantes qui se jouent des exigences éthiques au nom du profit. La hantise du terrorisme conduit à un renforcement des politiques sécuritaires qui remettent en cause les libertés et les droits fondamentaux.
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